KARACHI : Non loin de la mer d’Arabie, l’auditorium du Conseil des Arts du Pakistan a accueilli l’artiste français Clément Visage, en collaboration avec l’Alliance Française de Karachi, pour un concert électro-pop hypnotique.
S’adressant en exclusivité à Newspakistan.tv, Clément Visage a déclaré : « Je suis né à Metz, dans l’est de la France, et j’y ai fait mes premières études. C’est proche de l’Allemagne. L’est de la France étant allemand pendant la guerre, cela ressemble un peu à l’Allemagne (églises et architecture…). Metz est une très belle ville, mais un peu froide en hiver.
« Plus tard, je suis allé à la Faculté des Beaux-Arts de Metz où j’ai étudié le cinéma, le théâtre et la danse pendant cinq ans, et j’ai obtenu mon diplôme. Mes parents n’étaient pas musiciens. Ma mère chantait. Elle a beaucoup fait de musique pendant mon enfance. Mon père était professeur. Je crois que je me suis intéressé à la musique tout seul.
« J’ai découvert et appris de mes expériences, en rencontrant différents musiciens. Je n’ai pas suivi de formation musicale classique. J’ai donc appris en pratiquant. Oui ! C’est une autre façon d’apprendre la musique. Ce n’est pas traditionnel ! Je pense que la plupart de mon travail est influencé par la musique française.
«Mais c’est intéressant parce que je joue de la musique électronique depuis trois ans. Et on peut dire que ce genre de musique est né en Allemagne. La musique expérimentale, je pense qu’elle s’inspire davantage de la culture française, mais avec de la musique électronique allemande. Je ne connais pas les chanteurs pop allemands, donc c’est beaucoup plus électronique.
«J’ai commencé très jeune, vers dix ans. Et je crois que c’est en jouant dans un groupe que j’ai appris à créer avec d’autres. J’avais joué avec différents groupes, comme du rock… Puis j’ai voulu jouer mes propres chansons de différentes manières, dans différents styles.
«C’était vraiment très important de commencer avec des groupes et des formations, juste pour expérimenter. Mais je voulais essayer ça. J’ai appris la guitare et différents instruments, maintenant je m’intéresse davantage au piano, au clavier et aux effets.
«J’ai participé à un concours musical très réputé l’année dernière (2024). C’était bien de faire connaître ma musique, mais je n’ai pas gagné. Ce n’est pas grave ! Le plus important, c’est de participer à ce concours. C’est un concours très professionnel, qui permet de rencontrer des professionnels et des labels. »
Qu’est-ce que l’Hypnotic Electro Pop? « C’est un nom que je devais absolument donner. Je pense que l’hypnose est très proche de la méditation. Je joue de la musique comme on médite. On se connecte à soi-même. Il faut du temps pour s’immerger dans la musique. C’est pourquoi je l’appelle Hypnotic Electro. J’aime ce concept qui imagine la musique comme une réligion.»
Newspakistan.tv
